dimanche 5 mai 2013

L'histoire de ma robe de mariée

Ma robe de mariée, c'est une grande amie qui me l'a cousue.

Une amie que j'ai connu grâce à mon blog.

Ma robe de mariée, elle n'aurait jamais dû exister. Je ne suis pas une fille qui porte une robe de mariée. Et surtout, je n'avais pas le mariage qu'il fallait pour en porter une. Et puis, je ne sais pas pourquoi, tout d'un coup, voilà, j'allais devenir Madame, il me fallait une robe ! C'était devenue nécessaire de marquer l'événement avec une jolie tenue. Alors, ce n'est pas une vraie robe de mariée, mais c'était la mienne. 

Ma robe de mariée, je ne voulais pas que ce soit une meringue rose. Alors, avec mon amie, on a discuté, souvent. Et puis j'ai tenté le tout pour le tout, et je lui ai demandé de me la faire. Elle a dit oui. Je lui ai envoyé des images de ce que j'aimais, et elle m'a fait un croquis d'après le modèle choisi, elle avait tout compris ...


Ma robe de mariée, ça a été l'Enfer de la confectionner. Déjà parce que la boutique où j'ai commandé le tissu n'a pas prêté attention à mes directives. Le tissu est arrivé chez moi, plutôt que chez mon amie. Merci les doubles frais de port que personne ne me remboursera car service client absent, inexistant. La boutique ne s'est pas pressée non plus pour me l'envoyer le tissu. Là où, nous devions avoir un petit mois de marge en cas de retouches, nous n'avions plus que deux semaines. Car le tissu, il a fallu 10 jours pour que je le reçoive. Puis 3 jours pour qu'il arrive chez la couturière. 

Ma robe de mariée, elle a été faite très vite, avec attention et amour. Ma couturière, elle roxe du poney, comme on dit. Elle a fait ma robe en moins d'une semaine, lavage avant et après confection compris. Et pourtant il a fallu refaire l'empiècement, ce qui a demandé du temps pour découdre et recoudre

Ma robe de mariée, il y a un cheveu de ma couturière dans l'ourlet. Parait que ça porte bonheur. Et ça j'adore. 

Ma robe de mariée, elle est arrivée joliment emballée avec une carte made home, trois jours avant mon départ. Je l'avais vu portée sur la maman de ma couturière, mais il y avait encore des retouches à faire. Et puis le obi, je ne savais pas à quoi il ressemblait, elle m'en avait fait la surprise. 


 Ma robe de mariée, j'ai été ébahie quand je l'ai vu pour la première fois. Comme c'était joli ! Et ma couturière elle avait pensé à tout ! J'avais même de quoi la transporter en toute sécurité.


Ma robe de mariée, il y a eu des retouches à faire. Alors ma couturière, elle m'a fait un tuto pour la buse que je suis en couture. J'ai pu ajuster les bretelles sans que cela se voit, j'étais fière de moi. 

Alors, ma robe de mariée, je l'ai emmenée avec moi en Algérie. 

Mais ma robe de mariée, je ne l'ai pas portée à mon mariage. 

Cette robe de mariée, je n'avais pas les chaussures qui allaient avec. Je devais les prendre sur place. Mon Nhomme-Mari s'est trouvé débordé de travail au mauvais moment, et nous n'avons pas pu aller les acheter. Et les chaussures qui vont avec la robe de mariée, c'est important pour la mariée. Un détail certes, mais c'est la magie de la robe de mariée non ? 

Cette robe de mariée, bien que simple, elle était bien trop jolie et trop pimpante pour aller avec mon Nhomme-Mari en jean et basket. Il n'avait rien à se mettre. Habillée de la sorte, ça aurait fait trop décalé... je ne sais pas, je ne le sentais pas ... 

Cette robe de mariée, personne ne l'a vu le jour J, ni après d'ailleurs. Et puis, il n'y avait pas grand monde de toute façon. Belle-maman est venue de loin pour y assister. J'étais heureuse. Mais Beau-papa non. J'étais déçue. Et puis, on a rien célébré en famille ce jour là. La mienne était loin, la sienne déjà repartie. C'était triste.

Du coup, ce n'était pas utile de la mettre cette robe. C'est ce que je me suis dit avant le mariage. 

Alors je me suis mariée en noir. Car c'est tout ce que j'avais sous la main d'assez neutre. 

Et sur ce noir, j'ai mis mes bijoux en or pour avoir quelque chose de vieux et d'emprunté. 

Et sous ce noir, j'ai mis le petit jupon que ma couturière m'avait fait, parce que je tenais à porter quelque chose fait de sa main ce jour là. 

Et sur tout ça, j'ai ceinturé ma taille du Obi si joli. Tant pis, ça faisait peut-être trop habillé. Mais je voulais le porter sans condition. Il a représenté le quelque chose de neuf. Il m'a donné chaud, ce obi. Terriblement. Mais j'étais heureuse de le porter. 

Mais sur mes épaules, je n'ai pas posé le quelque chose de bleu. Il faisait bien trop chaud. 

Je me suis maquillée comme je l'avais prévu.
J'ai relevé mes  cheveux presque comme je l'avais prévu. 

Mais sans la robe, ce n'était pas joli. Du moins, ce n'était pas l'image de moi que j'avais prévu pour ce jour là. 

Ma robe de mariée, je l'ai mal mise pour vous la montrer.
Oui le Obi est très mal placé, je l'ai mise sans me regarder ... et je m'évertuais à ne pas m'énerver sur la dame qui ne sait pas utiliser mon apn, et qui ne m'a pas dit que c'était mal mis ...
Voilà pourquoi, j'ai coupé ma tête sur la dernière photo, j'ai un gros fou rire pas très seyant ... hum 

Les détails qui font tout ... 
Cette robe, j'ai bien fait de ne pas la mettre ce jour là, car par deux fois j'aurai pu la déchirer dans les taxis collectifs que j'ai pris pour me rendre à la mairie, je m'en serais voulu. 

Cette robe, j'ai bien fait de ne pas la mettre, car j'étais morte de chaud. Les auréoles de transpiration auraient été bien disgracieuses sur de l'écru. 

Cette robe je la mettrais un autre jour. Celui où je fêterai mon mariage en famille. Car, le jour où j'ai signé le registre, n'était qu'une étape administrative dans le bordel qu'est mon droit au mariage. Au final c'est d'actualité. J'ai dû batailler pour avoir le droit de me marier. Je n'ai pas encore fêter la "victoire". 

Cette robe de mariée, je suis contente que tu me l'aies cousue, merci ♥

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